Après plusieurs jours où l'alcool coulat à flot dans son gosier, Ashraël se réveilla. Il allait se passer de l'eau sur le visage quand, sur son chemin, son regard passa sur son bouclier d'apparat. Il se rapprocha pour carresser la surface argentée polie. Son index droit se posa sur des arabesques sinueuses en or qui parcourait le bouclier comme des serpents gracieux. Puis, son regard émerveillé, qui tomba sur son reflet, se transforma en regard plein de dégout. La crasse, le sang et de la vomissure ainsi qu'une barbe non taillée et des cheveux gras le rendaient méconnaissable. On eut dit un mendiant alcolique. Si il avait croisé son chemin, Ashrël aurait changé de côté sur la route. Il alla prendre des vetements propres qu'il mit dans une sacoche ainsi qu'un capuchon de voyage et sorti de ses quartiers pour se diriger vers une petit lac non loin de là.
Quelques heures plus tard, il alla toquer à la porte de son superieur et ami. Celui-ci marmonna un : " Entrez " quelque peu grognon.
Ashraël ouvrit la porte, fit signe à deux moines de s'élipser ( ce qu'ils firent promptement ) et s'adressa à son ami
Arrète de te pencher sur ces parchemins sans lumière, tu vas t'abimer tes petits yeux.
L'abbé sourit, le nez toujours dans ses manuscrits.
Attend deux seconde, je finit mon paragraphe. répliqua t-il.
Puis il releva la tête et regarda son second. Il portait un plastron d'acier argenté, orné d'une épée en bronze sur le cœur, par dessus une chemise en soie noire. Il portait également un pantalon de coton noir et de longues bottes de cavalier. Son épée de bataille pendait à son côté dans un fourreau neuf en cuir d'un rouge sombre. Puis le regard de l'abbé passa sur le visage de son ami. Une longue balafre rouge, partiellement cachée par une longue et fine natte emmêlée à un fil d'argent, partait de la tempe droite pour descendre jusqu'à sa machoire rasée de près. Une autre cicatrice de deux ou trois centimètres passait un quelques milimètres de son œil gauche. Avec ses longs cheveux qui étaient coiffés en catogan, il ressemblait aux guerriers de son ancienne cité. Ashraël regarda Le Scorpion.
Merci d'avoir demandé à nos frères tisserands d'œuvrer pour m'habiller. Et, - Il dégaina sa lame - merci d'avoir demander à notre forgeron de faire une petite toilette à ma lame. - Il posa un index sur sa lame - Merci aussi d'voir anticipé ma réaction quand au nom de ma lame. En effet, gravé à l'acide, le mot Vengeance se dessinait gracieusement.
Je te rembourserai dès que ma fortune se sera remise.
Il désignat un insigne en forme d'aigle sur le bureau de son ami.
Est-il trop tard, ou puis-je réintégrer mes fonctions ?